On ne présente plus Aubert de Villaine, associé et ancien gérant du mythique Domaine de la Romanée Conti. Ce que l’on sait moins, c’est qu’Aubert de Villaine et son épouse Pamela, de retour des USA, ont acheté en 1971, un domaine très délabré dans le petit village viticole de Bouzeron. Là bas, et nulle part ailleurs en Bourgogne, l’Aligoté est roi ! On y trouve le meilleur Aligoté de Bourgogne, l’Aligoté Doré qui, avec ses rendements plus faibles que ceux de son clone inférieur l’Aligoté Vert (présent dans toutes les autres communes de Bourgogne), produit des vins aux arômes plus expressifs. Le domaine A&P de Villaine ne fait pas exception à la règle et redonne à ce cépage longtemps décrié, toutes ses lettres de noblesse. En haut des coteaux où les sols sont plus maigres avec une forte teneur calcaire, tout est mis en œuvre pour aller chercher, millésime après millésime, des raisins sains et à haute maturité. Pas de surprise, pour atteindre une telle perfection dans le verre, les rendements y sont en moyenne 20 % moins élevés que ceux autorisés par la réglementation.

Les rênes du domaine ont été confiées en 2001 à Pierre de Benoist, neveu d’Aubert de Villaine. Fils d’un viticulteur du Sancerrois (domaine du Nozey), Pierre de Benoist respecte ce précieux héritage qui lui a été confié et entretient une relation sincère avec l’appellation, au point d’être le président naturel de l’ODG (Organisme de Défense et de Gestion) Bouzeron. Depuis 1986, la culture biologique est de mise au domaine qui couvre actuellement une surface de 30 hectares répartis sur les communes de Bouzeron, Rully, Mercurey, Santenay et St. Aubin. Depuis une quinzaine d’années environ, Pierre de Benoist a initié et mis en place la culture biodynamique au domaine de Villaine.